Le livre blanc de la sécurité intérieure 2020
Depuis fin 2019, une réflexion globale sur la sécurité intérieure était engagée par le Ministre de l'intérieur. Le champ des débats était extrêmement large puisqu'il couvrait tous les aspects de la sécurité nationale, de la sécurité publique et de la sécurité civile. Les échanges devaient porter notamment, sur l'identification des nouveaux risques liés au contexte international, aux évolutions technologiques ou aux changements climatiques. Des représentants des forces de sécurité publiques (gendarmerie, police et sapeurs pompiers), des sociétés de sécurité privée, des élus, des chercheurs et des membres des associations agréées de sécurité civile devaient prendre part à ces échanges. Les citoyens étaient aussi appelés à se prononcer soit lors de réunions, soit par internet.
Le secours spéléologique était bien sûr concerné par cette réflexion car le Livre blanc devait constituer le socle de la politique de sécurité civile en France pour les années futures. Il devait déterminer la place des associations agréées dont fait partie la FFS.
Le document est sorti avec quelques mois de retard du fait de la crise sanitaire que nous connaissons. L'impression générale qui ressort de la lecture de ce texte de 400 pages, annexe comprise, est un peu décevante en matière de sécurité civile : rien de neuf, alors que le livre blanc était initialement conçu comme le socle des politiques à venir. Rien de vraiment surprenant quand même, sur le propos très orienté "sécurité publique" et « sécurité nationale »car le contexte lié au terrorisme, à de nouvelles formes de criminalités, au développement des trafics et de l'économie souterraine qui les accompagne, appelle de la part des pouvoirs publics des réponses nouvelles et des réorganisations d'ampleur.
Je vous livre quand même mon résumé relatif à la sécurité civile, il tient en quelques lignes.
- - La DGSCGC demeure la direction de référence dans le domaine de la gestion des crises.
- - Le rôle central du Préfet dans le domaine de la gestion de crise à l'échelle du département est réaffirmé. Il s'appuie sur le centre opérationnel départemental (COD) positionné en préfecture (P120).
- - Le rôle central du préfet et état major interministériel de zone (EMIIZ) de zone est confirmé quand la résolution de la crise nécessite l'engagement de moyens dépassant le cadre départemental (121).
- - La formation des préfets, sous-préfets, cadres administratifs en matière de gestion de crise va être rénovée (p122).
- - Le SDIS reste le service pivot de la réponse à la crise (non sanitaire) et il doit systématiquement s'engager dans un schéma départemental d'analyse et de couverture des risques (SDACR).
- - Le 112 doit devenir le seul numéro d'alerte (p123).
En bref, vraiment rien de neuf.
Des éléments inquiétants quand même :
Vous trouverez le livre blanc là :